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“Depuis toujours je ne me sens pas à la hauteur. A l’école, j’ai été victime de brimades et de railleries. A la maison, ce n’était pas très rassurant non plus. J’ai une très mauvaise image de moi-même et malgré ma réussite professionnelle aujourd’hui, je ne me sens pas à ma place, j’ai souvent l’impression d’être un imposteur. Mon manager a beau me soutenir et croire en moi, j’ai beau entendre tous les compliments à mon égard, ça ne me semble jamais assez, ça ne me convainc pas. J’ai l’impression d’avoir de moins en moins de confiance en moi.”
L’estime de soi peut être assimilé à l’image que l’on se fait de nous-même. Si cette image est particulièrement dégradée, on dira que nous avons une mauvaise estime de nous-même. L’estime est également l’amour que l’on s’accorde et par effet de ricochet, jusqu’où on sera prêt à aller pour agir positivement pour nous-même. L’idée de l’importance du bien-être et de bienveillance envers soi, de s’accorder du temps et des efforts “juste pour nous”, sera fonction de l’estime de soi.
La confiance en soi a contrario, a plus trait à notre confiance en nous pour agir, la confiance en nos capacités. Personnellement, je préfère les termes de sentiment d’efficacité personnelle et de coping ‘faire face’ en anglais), que je développe ailleurs.
Clance et Imes (1978) ont été les premiers à révéler l’existence du syndrome de l’imposteur qui décrit un état de mal-être continu qui se caractérise par une souffrance psychique autour de sa propre valeur, en dépit de succès et de réalisations objectifs. Ce syndrome est très proche de ce que l’on peut voir chez les perfectionnistes. En pratique, cela rendra difficile la vie de la personne atteinte de ce syndrome parce qu’elle aura du mal à trouver sa place (“je ne suis pas assez bien pour être ici”), à atteindre des buts convoités (“je ne peux pas postuler pour ce poste, je ne suis pas suffisamment qualifié”) et l’amènera à douter d’elle en permanence, ce qui en outre rend la prise de décision fastidieuse. Même si la personne souffrant de ce syndrome est hautement qualifié, elle aura du mal à s’accorder du mérite et se comparera souvent à ses paires, eux-mêmes estimés comme étant plus digne d’écoute et méritant qu’elle. D’où la sensation d’imposteur, c’est-à-dire, la peur de tromper l’autre et, à terme, d’être démasqué et vue comme un escroc. En somme, l’individu ne se sentira jamais suffisamment à la hauteur et ses réussites, que peut-être l’entourage s’efforce à pointer régulièrement, seront attribuées à des causes externes telles que la chance, l’aide d’autres personnes, ou le hasard. S’ensuit que les échecs seront attribués à des causes internes (ses capacités, sa volonté, par exemple). Un sentiment d’infériorité ainsi qu’une faible estime de soi seront les effets de ce syndrome.