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“Depuis 3 ans, je souffre de douleurs chroniques. Ça me mine le moral terriblement et mes relations familiales se tendent de plus en plus.”
La douleur chronique est un syndrome multidimensionnel exprimé par la personne qui en est atteinte (Haute autorité de Santé). Il y a douleur chronique lorsque la douleur est persistante ou récurrente, qui dure au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, notamment si la douleur évolue depuis plus de 3 mois. Pour être caractérisé comme douleur chronique, il faut également qu’il y ait une réponse insuffisante au traitement. Typiquement, les personnes souffrant de douleurs chroniques connaissent un parcours du combattant, afin d’essayer de comprendre leur trouble. En général, il y a une détérioration significative et progressive du fait de la douleur, une atteinte dans les activités de la vie journalière, au domicile comme à l’école ou au travail. Il peut aussi avoir une dégradation des relations avec l’entourage du fait d’une humeur progressivement plus noire.
Lorsqu’elle devient chronique, la douleur perd sa ‘finalité’ de signal d’alarme et elle devient un trouble en tant que telle qu’elle que soit son origine.
Lorsqu’une personne souffrant de douleurs chroniques sollicite de l’aide, cela est souvent pour des raisons de dépression et de gestion des émotions (par exemple, la frustration et la colère) qui sont associées à la douleur.
Il a été démontré que les personnes ayant des tempéraments anxieux ou dépressifs sont plus vulnérables à la douleur. Selon certains chercheurs, le cerveau stockerait en mémoire des souvenirs de la douleur qui peuvent être réactivés, entrainant des cercles vicieux du maintient de la douleur. Il y a également la contracture musculaire en réponse à une douleur ou à un événement, et ces muscles deviendraient une source supplémentaire de douleur. Il y a ensuite la focalisation de l’attention (une douleur peut difficilement être ignorée). Le tout peut s’amplifier par une anxiété accrue (inquiétude face à la douleur, appréhension des traitements…) et une installation progressive d’une dépression (perte d’intérêts, manque d’énergie, tristesse…). On peut aisément voir comment une dépression non traitée peut persister même lorsque la douleur s’est améliorée. Peuvent également rentrer dans ces cercles vicieux de la douleur, l’insomnie ou la mauvaise qualité du sommeil et l’inactivité physique. Ce dernier, paradoxalement, amplifie une situation de douleur chronique (la faiblesse musculaire induite à terme par l’inactivité risque alors d’entretenir la douleur).
Il y a un lien direct entre douleur et dépression. En effet, le manque d’acceptation de la douleur aurait tendance à rendre des personnes plus vulnérables au développement d’un trouble anxieux ou dépressif. Malgré la douleur, les études montrent une bonne efficacité des TCC traditionnelles et de troisième vague (ACT, méditation pleine conscience …) dans le soulagement des symptômes dépressifs et anxieux, et ces résultats se maintiennent jusqu’à six mois après la fin de la prise en charge.