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La rupture amoureuse fait mal; très mal. C’est en rapport avec les mécanismes de la rupture et les bases biologiques des émotions. Il y a des sensations physiques très intenses (exemple, l’impression de ne plus pouvoir respirer, d’une plaie ouverte au milieu de la poitrine, un déchirement du cœur et de l’estomac). Des anciennes angoisses, parfois archaïques refont surface, en rapport avec notre développement, et sont très violentes.
L’espoir qu’on avait mis dans la relation s’effondre : l’être aimé est partie, notre monde s’écroule. Tous les rêves qu’on avait bâtis ensemble et l’équilibre (même précaire) qui en découlait s’effondre. Par conséquent, les repères disparaissent et il faut tout recommencer.
Une rupture amoureuse est un deuil. Un deuil est lié à une perte réelle ou à un sentiment de perte. La différence avec un deuil de perte réelle, où la personne qui nous est cher n’existe plus, dans une rupture la personne existe encore et elle est devenu un « souvenir vivant » (Sauteraud, 2012). Mais les processus psychiques impliqués dans les deux situations (rupture amoureuse et deuil) se recoupent. Les étapes (pas forcément en ordre figé) sont :
Phase de sidération : c’est un choc psychique et physique que l’on ressent à l’annonce de la rupture (l’impression d’un vide ou un froid glacial dans la tête et on ne peut n’y bouger, ni penser)
Phase de déni : s’y mêle un sentiment d’irréalité (« non, ce n’est pas réellement en train d’arriver, c’est comme un mauvais rêve, il va m’appeler pour s’excuser et revenir »)
Période émotionnelle : colère, culpabilité (« tout est ma faute, j’ai tout gâché »), tristesse, angoisse / peur, difficultés à se concentrer et à s’intéresser à ce qui se passe à l’extérieur voire, un sentiment de tout relativiser (les choses importantes de la vie ont tout d’un coup une importance moindre). La rumination, parfois un phénomène très envahissant où on a l’impression de ne penser qu’à la rupture et la vie commune, des souvenirs et des ‘pourquoi’, voire de revivre sans cesse la scène de la rupture. Pendant cette période on oscille entre différentes émotions. Les lieux, les objets, les moindres détails nous rappellent l’être parti et deviennent sources de souffrance.
Phase d’adaptation : on retrouve peu à peu des repères qui se reconstruisent progressivement, sur la base de ce qui reste suite à la rupture ou sur la base de nouveaux phénomènes dans notre vie. Quoi qu’il en soit, on s’accommode, on s’habitue à sa perte.
L’acceptation: le cycle est complet et le perte est complètement intégrée dans le psychisme, nous retrouvons du bien-être dans des éléments de la vie quotidienne.
Lorsqu’on subit une rupture amoureuse, les émotions douloureuses que l’on éprouve viennent souvent faire écho à d’autres événements passés qui nous ont fait souffrir ou des facettes de notre personnalité qui étaient jusque lors enfouies : une peur de la solitude voire un schéma d’abandon réactivé, un style d’attachement particulier voire une dépendance affective, une jalousie obsédante …
L’important est de pouvoir en parler et trouver du soutien. Les thérapies comportementales et cognitives peuvent vous aider à retrouver votre chemin et si nécessaire, en le balisant de nouveaux repères. Si la rupture amoureuse est vécue dans le cadre d’une relation avec une personne toxique, il peut avoir des ramifications. La rupture sera alors plus douloureuse et semée d’incompréhensions. Il est important de pouvoir trouver un lieu où on peut se sentir libre d’exprimer sa colère et sa tristesse, sans crainte de jugement. C’est à cela que servent les séances thérapeutiques. Je parle des personnes toxiques dans cet article.
Nos relations : elles peuvent être source de grande joie mais aussi source d’incompréhension et de souffrance, voire devenir l’arène d’abus psychologique.
“Je n’arrive pas a m’entendre avec les gens, ils me font toujours des reproches et je n’arrive pas à garder les amitiés sur la durée.”
“Je suis sous l’emprise d’un pervers narcissique qui me retourne le cerveau et je ne sais pas comment m’en sortir, je ne me sens pas la force. J’ai l’impression de toujours tomber dans les mêmes types de relations à répétition.”
“De conflit en conflit, je passe mon temps à me disputer avec les autres. J’ai l’impression que personne ne me comprends et je me sens de plus en plus isolée.”
“On dit de moi que j’ai toujours besoin d’attention. C’est vrai que parfois j’ai tellement l’impression d’avoir besoin des autres, que je suis prête à faire tout pour pas qu’on me quitte. Il faudrait que j’arrive à me renforcer de l’intérieur ou à me blinder.”
Les relations humaines font partie des choses les plus complexes que nos systèmes cognitif et émotionnel gèrent au quotidien. D’ailleurs, bon nombre de psychologues, sociologues, ethnologues, anthropologues, et éthologistes se sont penchés sur la question. Comment communiquons-nous ? Est-ce toujours efficace ? Comment gardons-nous des liens rapprochés avec autrui ? Quelles sont les méthodes pour faire passer tous nos messages, obtenir ce que l’on veut, éviter les pièges … ?
Mais surement, ce qui nous fait souffrir est lorsque l’on ne s’entend plus avec notre entourage ; que l’on a l’impression d’être jugé, rejeté, mal-aimé ; que l’on a l’impression que l’autre abuse de nous et profite de notre gentillesse ; lorsqu’on a l’impression d’être pris pour un idiot dans le cadre professionnel ; l’impression que nos amis nous abandonne petit à petit mais sans savoir pourquoi. Ou lorsque l’on ne s’entend plus avec l’être aimé, que l’on n’arrive plus à communiquer comme avant ; lorsque l’on n’arrive plus à communiquer efficacement avec nos enfants. Toutes ces situations-là provoquent de l’incompréhension, de la frustration, de la colère, qui à leur tour mènent à la souffrance psychique.
Il est possible qu’au cours d’une vie, on traverse une période difficile qui ne nous permet plus de communiquer comme on le voudrait. Parfois même, on a l’impression d’avoir raté un apprentissage sur la communication. Il n’est jamais trop tard pour réapprendre les bases de la communication et aller vers le mieux-être dans nos relations, même si l’on traverse une période difficile.
Parfois les émotions sont tellement débordantes qu’elles entravent la juste mesure dans la communication. Dans ce cas, nous pouvons travailler sur la gestion des émotions. Savoir gérer vos émotions, sans vous laisser submergées par celles-ci, conduit à terme à une meilleure qualité des relations. Il en va de même avec le stress. Parfois, nos vies sont tellement stressantes que l’on a l’impression de ne plus gérer nos communications (par exemple, se mettre en colère à la moindre provocation).
Par contre, il arrive que nous connaissions toutes les ‘règles’ et les ‘bonnes pratiques’ de communication mais que l’on n’arrive pas à les appliquer parce que quelques chose bloque au niveau de notre personnalité, de notre confiance en nous. C’est le cas dans la timidité, chez les personnes souffrant de phobie sociale, chez les personnalités dépendantes et les personnes qui sont sous l’influence de leurs schémas précoces*. Parfois, lors d’un moment de vulnérabilité dans notre vie, nous faisons la rencontre d’une personne que l’on pourrait qualifier de pervers narcissique et aujourd’hui nous nous trouvons son son emprise. Sachez qu’il est tout à fait possible de sortir de ces types de relations toxiques.
Comme pour toutes les problématiques que je vous présente sur ce site, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont efficaces pour vous aider à retrouver une communication juste, en lien avec qui vous êtes réellement, et ainsi retrouver ou trouver une sérénité dans vos relations.
*les schémas se développent pendant l’enfance ou l’adolescence, puis se sont renforcés et perdurent à l’âge adulte. Un schéma précoce inadapté perdure à cause d’un ensemble de croyances envahissantes que nous avons. Les schémas nous induisent en erreur lorsque l’on regarde et analyse le monde autour de nous et nous-même. Ils agissent comme des filtres sélectifs : le système sélectionne certaines informations et en déforment d’autres. Les schémas entravent le développement personnel et peuvent conduire à des difficultés dans les relations interpersonnelles du fait de cette compréhension biaisée de soi, des autres et de l’environnement. Les schémas sont responsables de scénarios de vie répétitifs tels que des situations d’abandon, d’isolement social, de dépendance, d’addiction. Ils vont être réactivés quand nous rencontrons une situation ressemblant à celle que l’on a connu dans notre enfance. On maintient alors les schémas en place (et ainsi peut-être un comportement qui n’est pas adapté à la situation) en maintenant le schéma actif, en l’évitant à tout prix ou en compensant ses effets. C’est alors que les émotions et sensations intenses et désagréables peuvent survenir.
Nous traversons tous, à un moment ou un autre de notre vie, des situations difficiles qui semblent insurmontables sur le moment. Sachez que même lorsqu’on croit être au fond du gouffre, nous avons les capacités à surmonter les épreuves les plus rudes. Parfois, une aide extérieure sera nécessaire afin d’éclairer le chemin. Voici quelques situations difficiles de vie pour lesquelles nous pouvons solliciter de l’aide.
Situations difficiles en lien avec le deuil – le deuil est une réaction normale suite à la mort d’un proche et est caractérisé par un sentiment de tristesse intense. C’est un processus nécessaire à la reconstruction de la personne et de sa vie. Le deuil signifie une perte définitive et la personne en prise avec le deuil nécessitera du temps pour accepter cette perte. Il est possible qu’un deuil se complique parce qu’il dure longtemps et génère beaucoup de détresse et de souffrance pour l’individu. Dans ce cas, le processus actif du deuil (“faire le deuil”) n’a pas pu aboutir et la personne peut tomber dans la dépression.
On peut vivre un deuil normal, un deuil compliqué ou un deuil pathologique. Parfois le deuil ne peut pas se faire dans des conditions ‘normales’ et dans ce cas, pourrait se compliquer.
Le deuil normal : la douleur reste forte et les étapes du deuil se déroulent de façon fluide. Les émotions désagréables ne sont pas évitées. On sent que l’on évolue (même si très progressivement) vers un mieux-être. Il n’y aura pas de séquelles et ne nous empêchera pas de s’investir dans des futures relations.
Le deuil compliqué : le déroulement des phases n’est pas respecté – elles sont trop longues, ou on reste bloqué à une étape (ce qui empêche d’aller au bout du processus). Les émotions deviennent insupportables, l’impression que l’on n’en finira jamais avec le deuil et les souvenirs, on reste avec une impression que l’être disparu est parti la veille.
Le deuil pathologique : entraine une décompensation – nos défenses ne font plus face et s’effondrent. On peut sombrer, par exemple, dans un état dépressif majeur.
Perte – nous pouvons perdre notre emploi, nos ambitions, nos rêves et aspirations, nos possessions ou maison suite à une faillite ou aux complications d’une addiction. Ces situations provoquent une détresse psychique marquée.
Séparation – la séparation concerne le couple mais aussi une séparation familiale suite à un divorce ou séparation officielle, où il ne sera plus possible de vivre avec nos enfants. Nous pouvons aussi vivre difficilement la séparation d’avec les parents et vice versa, en tant que parents, nous pouvons mal vivre le fait de voir nos enfants quitter le foyer familial. Toutes ces situations entrainent une souffrance psychologique, avec l’idée qu’il faut renoncer à jamais à quelque chose qui nous était chère.
Rupture – une rupture est toujours douloureuse et peut provoquer des complications. La rupture peut se compliquer lorsque celle-ci était inattendue ou subit malgré sa volonté ou à été fait dans des conditions difficiles. Parfois, cette situation peut aboutir à une dépression et à des problèmes de type anxiété ou stress. Dans tous les cas de figures, la souffrance psychique est présente et dure à supporter.
Situations difficiles en lien avec un changement brutal de vie – c’est le cas notamment pour l’expatriation (ou impatriation après une longue absence) mais c’est aussi le cas pour des changements de régions lorsqu’on vient prendre un poste à Paris par exemple. Cela peut également être la perte du domicile familial et l’obligation de s’installer à un endroit qui ne nous plait pas. Le changement rapide peut aussi être au niveau du travail : changer radicalement de profession ou de contexte de travail. Ces situations peuvent amener la personne à expérimenter un trouble de l’adaptation car le changement est trop rapide et le système cognitif et émotionnel qui gère l’adaptation n’a pas suffisamment de temps.
Perte d’emploi – c’est un cas particulier car les situations de licenciement sont souvent très violentes et génèrent beaucoup d’incompréhension et de souffrance psychique. Si cela est prolongé par une longue période de chômage l’individu peut perdre confiance en lui, se sentir isolé et ‘inutile’, être frustré et en colère, avec un risque accru de tomber dans la dépression.
Situations difficiles en lien avec les passages d’un stade de vie à un autre – les stades de vie ont la particularité qu’elles se vivent à peu près aux mêmes âges pour tout le monde. Les passages de vie les plus notables sont :
fin de l’enfant en bas âge – début de l’école ;
fin de l’enfance – début de l’adolescence (la puberté) ;
fin de l’école – début des études supérieures ou début de la vie active ;
fin du célibat – début de mise en ménage ;
fin du couple en tant qu’unité – début de la famille (arrivée du bébé) ;
fin de la trentaine – début de la quarantaine (jeunesse) ;
fin des menstruations pour les femmes (ménopause) ;
fin de la vie active – début de la retraite ;
préparation à la fin de vie.
Tous ces stades apportent leur lot de questionnements, de frustrations, de colères, de souffrances, d’incompréhensions. Elles peuvent très bien se passer mais il peut également avoir des accrocs. Sachez qu’il est tout à fait possible de consulter afin de traverser ces étapes plus sereinement.
Situations difficiles en lien avec un événement traumatisant – ces événements marquent la personne à vie. Cela peut être une agression physique, sexuelle ou verbale ou un événement sociétal tels les événements récents à Paris. Hormis la douleur psychique intense que ces événements provoquent, ils peuvent aussi amener la personne à développer un stress post-traumatique : trouble anxieux qui chamboule la vie entière de la personne (signes de stress physiques comme les palpitations, hyper-vigilance appliquée à toute la vie, flashbacks sous forme de visions où la personne revit l’événement, troubles du sommeil et de l’appétit, entre autres).
Les situations familiales difficiles sont très diverses et il convient de traiter chaque histoire familiale comme étant unique. Parfois les difficultés surviennent à cause d’un autre problème qui persiste : une souffrance au travail, des relations toxiques entretenues, un enfant hyperactif, une dépression chronique qui refuse de se résorber…
“Depuis toujours, j’ai eu des relations très tendues avec ma mère. J’ai l’impression qu’on a toujours été fusionnelle mais, si je suis honnête avec moi-même, elle a été toxique. Elle a toujours cherché à m’accaparer, à me contrôler, à me forger en ce qu’elle voulait. Mais au final, elle n’a pas su me donner l’amour et l’affection que j’ai toujours cherché. Je n’arrive pas à venir à terme de ce problème.”
“J’ai toujours connu des situations de conflit à l’intérieur de ma famille. Ce qui m’embête, c’est que je me vois recréer le même schéma familiale.”
“Mes enfants me posent souci, ils sont insolents et je n’arrive pas à m’affirmer au sein de ma propre famille. J’aimerais avoir des outils pour reprendre ma place.”
“Je me dispute en permanence avec ma femme. Comment faire pour apaiser cette situation qui escalade progressivement ?”
Dans toutes familles, des périodes de vie difficiles peuvent survenir. Si le problème est actuel, sachez qu’il existe des outils et technique de gestion de conflit, de gestion des émotions et du stress, ainsi que des techniques de communication qui fonctionnent bien pour apaiser un contexte tendu.
Si le mal-être concerne une situation passée : par exemple une éducation parentale particulière ou des parents toxiques, là aussi il est possible de se reconstruire et à terme, aller de l’avant.