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Anxiété, stress, peur, ces sensations sont des sensations désagréables qui pourtant servent à notre survie. Lorsque le système fonctionne de façon optimale, ces sensations sont là pour nous guider vers l’action adaptée dans notre environnement. Par contre, lorsque le système s’emballe et ne parvient plus à se réguler, nous pouvons avoir des manifestations comme celles décrites ci-dessous.
“Parfois, je me réveille au milieu de la nuit, j’ai une peur panique que quelque chose de grave va m’arriver, que mon cœur va s’arrêter de battre, j’ai du mal à respirer. Je suis terrorisée par ces attaques et je voudrais que ça s’arrête”
“On me dit que je suis angoissée pour tout, que je m’inquiète pour un rien, que je vois toujours la vie d’un point de vue négatif et pessimiste. Et c’est vrai, dès que je sors de mon cadre, je suis immédiatement assaillie par des inquiétudes, des scénarios que je me crée dans la tête, les uns plus catastrophiques que les autres. J’ai la boule au ventre en permanence. Je m’inquiète même en permanence pour ma santé. Dès que je sens la moindre chose de travers dans mon corps, j’imagine le pire. En somme, j’ai toujours peur de tout. Et j’en ai marre, je veux que ça s’arrête.”
“Depuis un certain temps, je me sens tendu et irritable, j’ai de moins en moins de patience avec ma famille, ce qui me désole. Je suis crispé en permanence et incapable de me détendre, même quand le contexte le permet. Je sens que j’ai besoin qu’on m’apporte des outils pour mieux gérer mon stress et apprendre à me détendre, voir les choses d’une manière plus détachée.”
Une attaque de panique est souvent décrite comme une poussée d’anxiété intense. Ces poussées sont soudaines, intenses et variables en durée (de quelques minutes à quelques heures). Les symptômes peuvent être les suivants :
Accélération des battements du cœur et palpitations,
Respiration rapide, voire très rapide et donc superficielle (on appelle cela l’hyperventilation) et l’impression générale de manquer d’air,
Impressions que le souffle est coupé, parfois la sensation d’étouffement ou de serrement de la trachée ou du thorax, voire oppression ou douleur au thorax,
Tremblements ou parfois spasmes musculaires,
Nausée et maux de ventre,
Sensation de vertige, d’avoir la tête vide ou aspirée par le haut, parfois l’impression que l’on va s’évanouir,
Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (perception d’être détaché de son corps),
Sensations d’engourdissement ou de picotements dans le membres, souvent les extrémités (on appelle cela des paresthésies),
La sensation de température interne peut également être modifiée, engendrant des frissons ou, à l’inverse, des bouffées de chaleur et des rougeurs, ainsi qu’une transpiration,
Sensation de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou, ce qui entraîne une peur qui alimente la crise de panique,
Conviction qu’une catastrophe imminente va se produire : mourir, peur d’avoir une maladie.
La détresse de la personne est réelle et intense lors de ces crises. D’un point de vue extérieur, cela peut être très impressionnant. La personne peut pleurer, crier, se recroqueviller afin de trouver un moyen d’arrêter la crise. Parfois, de l’agoraphobie se développe en parallèle car la peur d’avoir une crise en dehors d’un endroit familier et ainsi se rendre vulnérable est très forte.
En savoir plus sur le trouble panique
Comme pour le stress, l’anxiété n’est pas une mauvaise chose en soi. Si elle existe c’est parce qu’elle sert à la protection du corps. L’anxiété dite bénigne est donc utile et elle contribue à l’adaptation en nous incitant à trouver des solutions. En ce sens, elle peut être moteur car source d’action et éventuellement de changements. Mais parfois ce système se dérègle et la façon dont nous avons appris à faire face aux événements de la vie peut mener à une prédisposition à l’anxiété. Lorsque l’anxiété devient intense et régulière, donc pathologique, elle altère le fonctionnement de la personne. Le trouble s’étend progressivement à la plupart des sphères de l’existence (professionnelle, familiale, sexuelle, sociale). L’anxiété rend la vie de la personne très difficile et la détresse est considérable.
“J’ai l’impression d’avoir de plus en plus peur de prendre l’avion et ça m’embête car j’adore voyager. Avant, j’avais des périodes dans ma vie où j’avais peur de sortir de chez moi, je pense que ces périodes s'intensifient si je traverse des moments difficiles, sur le plan émotionnel. Encore aujourd’hui, je déteste me retrouver dans un endroit où il y a foule, je prends énormément sur moi dans ces situations-là. Je pense qu’il est temps d’agir sur le problème.”
Techniquement, nous pouvons avoir peur d’autant de choses qui existent dans le monde. Cependant, la liste des phobies est aujourd’hui contenue à cinq catégories :
Les phobies en lien avec les animaux : souris, rats, insectes, serpents, araignées, chiens, chats …
Les phobies en lien avec le corps et la santé : piqûres d’aiguilles, de vomir, le sang, maladies, rougir en public …
Les phobies en lien avec l’environnement et l’espace : le vide (hauteurs), l’eau, les phénomènes météorologiques (tempêtes) …
Les phobies en lien avec la vie en communauté et la technologie : avion, voiture (conduire), ascenseurs, ponts, être dans un espace trop confiné …
Les phobies que l’on ne peut pas classer dans ces catégories : les sensations intéroceptives (les sensations internes du corps, c’est ce que l’on observe fréquemment chez les personnes qui souffrent de crises d’angoisse), étouffement, l’immobilité, l’infini, devenir fou, la mort, les situations sociales …
On parle de phobie spécifique ou phobie simple. Les phobies font partie des troubles anxieux et peuvent parfois être très complexes, malgré ce qu’indique son nom ! Avoir une phobie signifie que la personne ressent une peur intense vis à vis d’un objet spécifique ou d’une situation redoutée. Tous les efforts possibles seront faits pour éviter ces situations, activités ou objets craints. Parfois, la peur sera si intense qu’il sera même difficile pour la personne de visualiser l’objet de sa crainte. Il est important de retenir que les phobies ne sont pas forcément liées à la dangerosité réelle de l’objet craint, mais cela peut avoir une base évolutionniste. L’exemple de la phobie du serpent en est une illustration, qui vient de l’instinct de survie inscrit génétiquement chez l’homme. Mais parfois la peur est très personnelle et liée à l’histoire de la personne. La peur de sortir de chez soi en est un exemple. Cela ne veut pas dire qu’il nous arrivera malheur si on sort de chez soi mais pour l’instant, cela reste très difficile pour la personne souffrant de cette phobie. Des stratégies parfois très discrètes sont mises en place pour affronter : hormis l’évitement, nous pouvons utiliser des objets contra-phobique (par exemple, une personne qui craint d’avoir des crises d’angoisse suite à une rencontre avec l’objet de sa peur, emportera toujours avec elle une plaquette d’anxiolytiques) ou une personne qui rassure.
Une phobie prend parfois racine dans l’enfance mais pas exclusivement. Cela peut avoir lieu par modèle (l’enfant observe ses parents en train d’avoir peur) mais aussi au travers l’expérience unique de l’enfant et de son histoire. Statistiquement, les enfants d’adultes atteints de troubles anxieux sont beaucoup plus à risque que l’ensemble de la population, de développer eux aussi un trouble anxieux – dont les phobies.
Une phobie se généralise. Nous pouvons commencer par avoir peur des mouches et progressivement, peur de tous les insectes. Mais ce n’est pas parce que nous avons eu peur un jour que nous développerons une phobie. Une peur peut apparaître suite à une première expérience et les expériences suivantes de même nature auront pour effet de renforcer la peur. Le développement d’une phobie sera également liée à la cognition ou à la réflexion, l’individu croit ou prévoit qu’une situation donnée prendra une tournure embarrassante ou dangereuse. C’est l’anticipation anxieuse de cette situation qui va renforcer la crainte. Parfois, l’environnement familial peut exacerber le développement de phobies si la personne vient d’un milieu surprotecteur ou craintif, avec des parents qui mettent continuellement en garde contre d’éventuels problèmes.
Il y a aussi des facteurs biologiques qui jouent dans le développement des phobies. L’amygdale, une structure cérébrale qui sert à signaler qu’une menace est présente et déclenche la réaction de peur, pourrait emmagasiner des souvenirs émotionnels qui favorisent le développement de peurs et d’anxiété.
Vous souffrez de TOC ? Le Trouble obsessionnel compulsif peut prendre des formes très diverses mais devient rapidement oppressant et handicapant.
“Depuis longtemps, j’ai certaines pensées envahissantes qui me font très peur et qui partent que si j’exécute une séquence de comportements bien précise. J’arrivais à contrôler avant, mais ça devient de plus en plus imprévisible et m’arrive parfois au travail. Je sens qu’il faut que je sorte de cette spirale infernale qui me fait beaucoup souffrir. Parfois je passe beaucoup de temps à compter, vérifier, rectifier. Il faut que ça s’arrête.”
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se manifestent sous plusieurs formes. C’est un trouble complexe avec de multiples formes d’expression.
En général, il y a un processus sous-jacent et c’est ce processus qui est responsable du trouble. D’abord, une obsession s’impose à la personne. Nous parlons d’obsession car ce sont des pensées qui sont récurrentes, très fréquentes et qui ont un contenu choquant pour la personne. Nous parlons donc d’obsession mais comprenez pensées. Ces pensées peuvent être de différentes catégories : les maladies ou la salissure, la mort de soi-même ou d’un proche, les accidents, la religion de type pensées ‘blasphématoires’, images ou pensées à propos de la sexualité, insultes mentales à l’égard d’autrui. Il peut potentiellement avoir autant de catégories de contenus que de personnes. Notez que ces pensées ont un caractère menaçant et désagréable. Ces pensées font très peur à la personne qui les pense.
La personne va ensuite exécuter un rituel – qui est en fait un acte ou une série d’actes – afin de faire disparaître cette pensée ou afin de ‘conjurer le sort’. Ce rituel peut être visible (par exemple, dans le rituel de lavage des mains suite à une peur de contamination) ou tout peut se passer dans la tête et être silencieux (par exemple, se répéter sans cesse des phrases, se répéter sans cesse un ou plusieurs mots ou des nombres, calculer incessamment, additionner, retrancher…). On parle de compulsions pour ces rituels car ils sont irrépressibles. La personne peut tout à fait reconnaître l’aspect irrationnel de ce qu’elle pense et fait, mais pas toujours. Dans la phobie de la contamination, la personne pourrait avoir du mal à reconnaître que ses obsessions sont infondées.
Ce processus induit une grande détresse psychique. Ce trouble peut commencer durant l’enfance mais la personne ne cherchera de l’aide que tardivement dans sa vie, ayant très souvent trouvé des ‘stratégies’ pour vivre avec le trouble, à grand coût pour la qualité de vie. Les personnes viennent consulter lorsque le trouble a pris le contrôle sur sa vie, c’est-à-dire, qu’elle ne peut plus s’empêcher de compter, vérifier, laver, et que ces comportements ne peuvent pas être raisonnés ni contrôlés. Parfois, les rituels peuvent prendre beaucoup de temps dans la journée (par exemple, des rituels de lavage qui prennent des heures ou l’impossibilité de sortir chez soi avant d’avoir accompli un rituel très long de vérification de plaques de cuisson et de verrouillage de la porte d’entrée).
Même si on peut retrouver parfois ce trouble avec juste les obsessions sans compulsions et vice versa, les compulsions (rituels ou actes) existent pour soulager la personne de l’anxiété qu’elle ressent à cause des pensées intrusives. Ces actes servent donc à réduire la tension.
Une rumination excessive peut faire partie du trouble (rappel : une rumination sont des pensées qui tournent en boucle sans que le contenu de la pensée évolue, ce à quoi on pourrait s’attendre si les pensées existaient afin de solutionner un problème ; elles prennent typiquement beaucoup de temps et jusqu’à la personne arrive à trouver une distraction mentale). La personne sait au fond d’elle-même qu’elle n’adhère pas à ces idées, mais se contraint tout de même à s’interroger dessus (par exemple, peur d’aller en prison, d’être homosexuel, la mort, la fiabilité de sa mémoire).
Le TOC entraîne parfois d’autres troubles car la vie des personnes atteintes de ce trouble est très difficile. Elles peuvent développer une dépression, des phobies, des complications au niveau de l’anxiété et peuvent tomber dans des addictions. Parfois aussi, les symptômes des TOCs peuvent être très proches d’autres troubles comme les phobies et avec certains troubles de la personnalité.
“Même enfant, j’ai toujours été très timide, mais je ne pensais pas que c’était un problème, je me suis habituée, je suppose, et je me suis adaptée à cette donne. Mais aujourd’hui, ça présente un énorme frein pour moi, surtout professionnellement. J’ai déjà loupé une promotion interne à cause de ça et j’évite de plus en plus de m’exposer à des situations où je me sens jugée et scrutée. Par exemple, je ne fais plus du tout de présentation à l’oral, je trouve toujours un moyen de m’en sortir. Lorsque je suis obligée de le faire, je me sens très très mal, angoissée, stressée, bref c’est l’enfer sur le moment.”
Phobie sociale, anxiété sociale, timidité excessive sont liées mais ne sont pas les mêmes choses.
La phobie sociale ou anxiété sociale fait partie des troubles anxieux et peut être considérée comme une extrémité de l’échelle partant de timidité et timidité excessive. Nous sommes nombreux à avoir des craintes vis-à-vis du groupe social. Des travaux scientifiques ont mis en lumière qu’un peu plus de la moitié de la population adulte, qui ne présente aucun trouble psychologique par ailleurs, dit avoir peur de parler en public ou d’être dévisagé. En effet, parler en public est l’une des phobies les plus répandues avec la peur des serpents et du vide. Mais la phobie sociale va au-delà d’une peur de parler en public. Ce dernier fera partie du trouble, bien sûr, mais il y aura d’autres symptômes tout aussi gênants. On appelle ce trouble le trouble des opportunités perdues, parce qu’à force d’éviter les situations trop gênantes et trop pesantes pour nous, on finit par renoncer à des opportunités (par exemple, la possibilité de postuler à un poste plus élevé dans son entreprise, par peur d’être trop ‘dans la lumière’). Éviter d’être potentiellement jugé, regardé ou humilié, voilà l’enjeu principal pour la personne souffrant de ce trouble.
Voici les symptômes de la phobie sociale :
Peur intense et durable de se trouver ou d’agir en public (peur de l’exposition au regard d’autrui, surtout des étrangers mais pas exclusivement) ;
Pensées excessives liées à la gêne ou à l’humiliation que ce type d’occasion pourrait provoquer ;
Évitement des situations sociales pouvant générer une gêne ;
Lorsque face à une situation sociale dont il ne peut pas s’extraire, la personne subira des symptômes physiques telles que tremblements, rougissements, palpitations et transpiration ;
La détresse psychique est conséquente ;
La vie quotidienne est affectée (ex, on reste chez soi plutôt que de sortir avec des amis ; on évite de grimper les échelons de notre entreprise).
La dépersonnalisation / déréalisation est un ensemble de deux symptômes spécifiques, entraînant souvent une grande détresse. Connue aussi sous le terme DPDR, c’est un trouble qui reste assez méconnu en France.
La dépersonnalisation se caractérise par l’expérience prolongée ou récurrente d’un sentiment de détachement et d’une impression d’être devenu un observateur extérieur de son propre fonctionnement mental ou de son propre corps, en absence d’une prise de substances altérant le fonctionnement du cerveau (par exemple, l’alcool).
La déréalisation se caractérise par la modification de la perception de la réalité.
Alors que la déréalisation est une expérience subjective de sentiment d’irréalité ou d’étrangeté du monde extérieur, la dépersonnalisation est le sentiment d’irréalité ou d’étrangeté par rapport à soi-même, à son propre corps. On a parfois l’impression d’être totalement déconnecté de ses émotions et de ne pas savoir comment recréer une connexion saine avec celles-ci.
Quand ces manifestations sont de courte durée on parle de troubles de la dépersonnalisation / déréalisation ; si ces signes persistent on évoque un syndrome de dépersonnalisation / déréalisation.
Ces deux symptômes peuvent faire partie d’un problème d’anxiété. Lors des premières séances d’une thérapie, le psychologue explore avec vous le problème sous tout angle afin d’y trouver les causes des symptômes, car si celles-ci ne sont pas décelées, le trouble pourrait s’installer sur la durée ou se résorber puis, revenir. Si l’origine est effectivement une forte anxiété, alors le traitement thérapeutique sera dirigé vers une amélioration de l’état anxieux. Parfois, c’est un traumatisme, une exposition prolongée à un stress excessif ou encore une dépression qui peuvent être les déclencheurs de la dépersonnalisation / déréalisation. Un traumatisme ou un choc émotionnel, un état de sidération, peuvent provoquer un état de dissociation entraînant la dépersonnalisation / déréalisation.